falaise-de-rocamadour


 
Les Templiers sur les chemins de Rocamadour
dans le Lot en Quercy

 
ROCAMADOUR
 
 
Rocamadour au XIXe siècle
Les restaurations des sanctuaires (1858-1872)
 
 
Templiers à Rocamadour dans le Lot en Quercy
 
 
 
HISTOIRE & PATRIMOINE
de ROCAMADOUR

 
 
Armorial de Rocamadour
 
 
Armoiries et Seigneurie
de Rocamadour
 
 
 
Origines du sanctuaire
de Rocamadour
 
Cobra dressé à l’entrée du sanctuaire
 
 
Les sculptures sur la falaise sont la clé des origines de Rocamadour
 
 
 
ARCHÉOLOGIE
 
La falaise de Rocamadour,
un écrin fragilisé et non protégé
 
Chapiteau de colonne palmiforme
 
Un patrimoine archéologique
et historique sans équivalence
en France et en Europe
 
 
Étude archéologique des sculptures sur la falaise
de Rocamadour
 
 
 
Les purges de la falaise

 
Une lente et méthodique destruction du patrimoine
 
Les purges de la falaise
 
Vestiges archéologiques et témoignages historiques arrachés à la falaise.
 
 
Il y a des silences
coupables et
des silences troublants
 
 



I - Une plongée dans l’histoire à travers les cartes postales
  • Chemin des Templiers
  • Rue des Templiers
  • Chapelle des Templiers
II - Les Templiers à Rocamadour aux XIIIe et XIVe siècles
Chemin des Templiers
La carte postale n°545 ci-dessous (fig.1) datant du début des années 1900 est l’exemple type de l’évolution des mentalités et des transformations du paysage intéressantes à observer à Rocamadour.


Fig.1 Rocamadour - Vue du chemin des Templiers

    
 
 
La légende " Vue du chemin des Templiers " qui apparaît en haut de cette vue pittoresque de la cité au pied de la falaise rappelle la présence des Templiers dans la région au XIIIe siècle dont le rôle était de sécuriser les routes empruntées par les pèlerins.
 
Ce qui permet de penser, à défaut de documents historiques l’attestant, que ce chemin qui prenait naissance au nord de Rocamadour dans le prolongement de la chapelle à l’Hospitalet, permettait aux Templiers de se rendre directement dans le sanctuaire sans passer par la cité.
 
Afin de faire oublier aux Amadouriens et aux habitants de la région cette désignation qui se transmettait oralement de génération en génération, on lui donna d’autres appellations du genre :
 
- "chemin de l’évêque de Tulle" (carte postale n°248)
- "Passage de l’Évêque" (carte postale n°94)
- "Vu(e) de la Voie Sainte" (carte postale n°221)
 
Mais les vieilles habitudes ont la vie dure. La confrontation idéologique semble avoir duré plusieurs décennies. J’ai relevé en étudiant un lot d’une centaine de cartes postales écrites entre 1900 et 1930, une «confrontation» des deux légendes "Chemin des Templiers" et "Chemin de l’évêque de Tulle". Une étude plus approfondie sur un plus grand nombre de cartes postales permettrait de connaître avec plus de précision l’étendue de la période concernée et faire ressortir d’autres informations comme les éditeurs par exemple.
 
Pour effacer définitivement le "chemin des Templiers" de la mémoire collective, il a été détourné et la nature qui a repris ses droits a fini par faire disparaître ses traces sous une épaisse végétation.
 
 
D’autres références aux Templiers ont disparu des légendes des cartes postales au XXe siècle comme de la mémoire des Amadouriens et d’une manière plus générale des habitants de la région. C’est le cas pour la rue nommée "Rue des Templiers" que nous allons étudier à présent.
 
Rue des Templiers
 
La légende " Rue des Templiers à l’Hospitalet " pour cette carte postale n°26 (fig.2) a de quoi surprendre puisque nous sommes à la sortie du village de Rocamadour dans les vieux quartiers appelés Le Coustalou et complètement à l’opposé de l’Hospitalet.
 
L’erreur semble peu probable et il est permis de croire que la " Rue des Templiers ", comme pour le " chemin des Templiers ", prenait naissance au départ de l’Hospitalet à la hauteur de la Porte de l’Hôpital.
 
Nous avons vu plus haut que la légende  "Vu(e) de la Voie Sainte " (carte postale n°221) était apparue en lieu et place de la légende " Vu(e) du chemin des Templiers ", sans pouvoir vraiment s’imposer.
 
Elle montre néanmoins qu’elle pourrait avoir pour origine le nom de « Voie Sainte » donnée à la rue qui se trouve au seuil de la Porte de l’Hôpital à l’Hospitalet. Le problème est qu’une fois arrivé en bas de la rue et au pied de la Porte du Figuier, la Voie Sainte s’évanouie dans la nature.
 
Une fâcheuse maladresse qui conduit la « Voie Sainte » dans une « Voie sans Issue » puisqu’en franchissant la Porte du Figuier, nous pénétrons dans la « Rue Roland le Preux » jusqu’à la Porte Salmon et ensuite dans la « Rue de la Couronnerie » jusqu’à la Porte Hugon pour arriver enfin dans les vieux quartiers où la rue appelée " Rue des Templiers " mène à la sortie du village.
 
Plusieurs raisons permettent de penser que la " Rue des Templiers " traversait autrefois d’un seul trait tout le village de Rocamadour au départ de l’Hospitalet.
 
    


Fig. 2 Rocamadour - Rue des Templiers à l’Hospitalet

 
Pour se rendre à pied dans la cité de Rocamadour au départ de l’Hospitalet, la rue piétonne (appelée aujourd’hui Voie Sainte) bifurquait autrefois pour rejoindre le chemin des Templiers aujourd’hui tombé dans l’oubli (carte postale n°1481) et Fig.66 côte de l’Hôpital Jean Rocacher Étude Historique et Archéologique de Rocamadour Tome 2.
L’entrée de ce passage qui existe encore aujourd’hui se situe approximativement à la jonction de cette rue piétonne et de la route qui arrive de l’Hospitalet en passant par le tunnel. À l’intersection des deux voies, la route ne forme plus qu’une seule voie qui méne à la fois les piétons et les automobilistes devant la "Porte du Figuier" qui s’ouvre sur la cité de Rocamadour. La rue est interdite aux automobilistes, sauf exception.
 
 
Jean Rocacher nomme la rue piétonne (appelée aujourd’hui Voie Sainte) "la côte de l’hôpital". Il écrit dans son étude historique et archéologique de Rocamadour (1) p.323 : « V La cote de l’Hôpital et le faubourg de l’Hospitalet  »
« Ici encore, la vie moderne a bouleversé la topographie de Rocamadour et il est bien difficile de réaliser comment était au Moyen-Age, la partie de rue allant de la Porte du Figuier jusqu’à l’Hospitalet.  »
 
Jean Rocacher poursuit « Nous n’avons pas, pour ce quartier, d’indications topographiques remontant plus haut que le XVIIe siècle. À cette époque on sortait de la « ville » lorsqu’on franchissait la Porte du Figuier. Le recteur Ségarie ... , recense les « les maisons qui sont depuis la porte du bout de la ville en montant la coste iusque à la chapelle de l’hospital ».
 
On ignore toujours en revanche pour quelle raison et à partir de quelle époque les références aux Templiers sont apparues pour nommer le chemin et la rue comme en témoignent les cartes postales. La question reste posée.
 
 
Très peu bavard sur la question, Ernest Rupin écrit dans son étude historique et archéologique de Rocamadour (2) p.4 :
« C’est un raidillon escarpé, caillouteux, taillé dans le roc, qui, il y quelques années à peine, était le seul accès du Bourg et que l’on désignait sous le nom de Voie Sainte. »
 
Pour terminer avec la " Rue des Templiers à l’Hospitalet ", on trouve des cartes postales avec la même rue, voire la même vue, mais avec une légende ne semblant prendre en considération que la situation géographique de la rue, du genre:
- " Rue de la Porte Basse " (carte postale n°209) ayant circulé entre 1900 et 1910.
- " Vieille Rue " (carte postale n°... Yvon) ayant circulé dans les années 1950 et 1960.
- " Le Coustalou " (carte postale n°LC9 Ed. Ph. Lumina) ayant circulé après 1960.
 
Le Nom des Rues
 
Nommer une rue, c’est une garantie contre l’oubli, et la renommer c’est inversement la volonté de faire disparaître de nos mémoires son nom jusqu’à ce qu’il tombe progressivement dans l’oubli.
 
C’est comme si, dans certains villages de France, on faisait disparaître toutes les références du genre « chemin des Maquisards » ou « Rue des Anciens Combattants »...
 
Chapelle des Templiers à l’Hospitalet
 
Regardons maintenant la légende « Chapelle des Templiers à l’Hospitalet » sur la carte postale n°5 suivante (fig.3) écrite en 1905. Nous sommes sur le plateau rocheux à l’Hospitalet qui fait partie de la commune de Rocamadour. C’est derrière cette chapelle et au bout du parc actuel que se trouvait le point de départ du chemin des Templiers


Fig.3 Rocamadour - Chapelle des Templiers à l’Hospitalet

    
Approchons-nous du panneau d’information touristique situé sur le mur qui entoure l’espace autour de la chapelle.
 

Fig.4 Informations touristiques et (historiques !)
 

Fig. 5 Détail ligne GESTION
 
Signalons d’abord l’ambiguïté introduite à la ligne "GESTION" avec ORDRES HOSPITALIERS précédant l’information indiquée à l’intérieur de la parenthèse (Ordre des Chevaliers du Temple et Ordre de Saint-Jean de Jérusalem).

Fondation des Ordres du Temple et de Saint-Jean de Jérusalem
et dissolution de l’Ordre du Temple

 
Il y a une grande différence entre l’Ordre du Temple dont les membres étaient les Templiers et l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont les membres étaient les Hospitaliers.
 
René Grousset écrit dans « Histoire des croisades » Tome I (3) :
p.576 : « Ce fut sous le règne de Baudouin II que les deux ordres militaires de l’Hôpital et du Temple attirent notre attention, le premier par sa transformation d’institution hospitalière en ordre militaire, le second par sa création même. L’Ordre des Hospitaliers tirait son origine d’un établissement de bienfaisance à la fois hôtellerie et hôpital, fondé bien avant la Croisade, ... ».
 
p.577 : « L’ordre du Temple fut fondé en 1118 par le chevalier champenois Hugue de Payns... Hugue assista ainsi en 1128 au Concile de Troyes. Il y fit approuver la règle de son ordre, d’inspiration bénédictine, comme celle de l’Hôpital. »
 


Fig.6 Borne d’information Square du Vert-Galant Paris

    
Au début du XIVe siècle, les Templiers furent traduits en justice avec de nombreux chefs d’accusation : hérésie, simonie, sodomie et idolâtrie (4). L’Ordre du Temple succomba dans l’opprobre, le sang et les flammes.
 
Arrêtés en 1307, de nombreux Templiers furent suppliciés. En 1312, le concile de Vienne supprime l’Ordre du Temple, mais leur drame ne prendra fin qu’en 1314 avec le supplice des principaux templiers, dont le grand Maître Jacques de Molay (5).
 
La plaque commémorative apposée sur un des piliers du Pont Neuf et cette borne d’information située à l’entrée du square du Vert-Galant, dans l’île de la Cité à Paris, rappellent que Jacques de Molay, grand Maître de l’Ordre du Temple et Guy commandeur des Templiers de Normandie furent brûlés vifs en cet endroit à l’issue de leurs procès. Une information qui doit rappeler aux "spécialistes" du site de Rocamadour s’il en était besoin que cette réalité historique interdit de confondre les deux ordres religieux.
Le pape Clément V ordonne à l’évêque de Cahors
de faire saisir les biens et les personnes des Templiers

 
« Le pape Clément V, après la conférence qu’il avait déjà eue, au mois de mai de la même année, (1307) dans la ville de Poitiers, avec le roi touchant cette affaire, écrivit à l’évêque de Cahors pour lui ordonner de faire saisir les biens et les personnes des Templiers, qu’il traite d’idolâtres, de sodomistes, d’hérétiques et de corrupteurs des Saintes Ecritures. Ce sont les propres expressions dont il se sert dans sa lettre qui était déposée dans les archives de l’évêché et dont l’abbé de Foulhiac nous a conservé la substance. » (6)
 
L’affaire des Templiers
à Rocamadour dans le Quercy

 
Les taxes assez fortes imposées sur toutes les provinces par Philippe-le-Bel en 1307 à l’occasion du mariage de sa fille Isabelle avec le prince de Galles conduiront les prélats et les seigneurs de la région du Quercy y compris Roc-amadour à abandonner lâchement les Templiers au triste sort que nous connaissons uniquement pour conserver leurs privilèges et se soustraire à l’impôt.
 
Ernest Rupin écrit dans son étude historique et archéologique de Rocamadour (pp.129-130) :
 
P.129 : « En 1307, Philippe-le-Bel avait imposé des taxes assez fortes sur toutes les provinces à l’occasion du prochain mariage de sa fille Isabelle avec le prince de Galles. Sur la protestation des prélats et des parties intéressées, le roi décida que cet impôt ne serait appliqué qu’aux endroits où les seigneurs avaient le droit de le réclamer pour la dot de leurs filles. Plusieurs villes essayèrent de s’y soustraire en invoquant leurs privilèges et on négocia avec elles. Mais dans le Quercy, il se passa un fait assez curieux et insolite. Le roi, agissant évidemment comme comte de cette province, en vertu d’un traité passé avec l’évêque de Cahors en 1307, convoqua les représentants des communes de ce pays pour obtenir la taxe réclamée (1). Les consuls de Roc-Amadour, se joignant à quelques communes du Quercy et du Périgord lui députèrent deux procureurs fondés, assistés de trois clercs, pour obtenir la modération. On ne connaît pas le résultat de cette mission, mais elle dut aboutir, car l’une des communes signataires, celle de Castelnau-de-Montratier, continua de jouir du privilège qu’elle possédait de ne payer aucune redevance au roi, même en temps de guerre, à moins que la royauté ne pût faire face aux dépenses, sans des réquisitions extraordinaires (2).
Peu de temps après ces évènements, Philippe-le-Bel convoqua à Tours les Etats Généraux auxquels assistèrent les députés de plusieurs villes et communes du Quercy, parmi lesquels se trouvaient ceux de Roc-Amadour. Philippe-le-Bel avait décidé la suppression de l’Ordre du Temple qui lui portait ombrage. »

 
p.130 : « Les Archives nationales conservent le mandat qui fut délivré à cet effet par la commune de Roc-Amadour. Il y est dit que les consuls, tant en leur nom qu’en celui de la commune, agissant d’après l’ordre du sénéchal de Périgord et Quercy, voulait obéir en bons et fidèles sujets, ont envoyé comme leurs mandataires, dans l’affaire des Templiers, deux prud’hommes, Dieudonné Palavi et Guillaume de Viel-Martel (2).
Le résultat du procès est connu. Les Etats, au mois de mai 1308, donnèrent leur approbation à la mesure qui avait frappé les chevaliers du Temple et la légitimèrent en quelque sorte. Malgré cela, aux yeux de l’histoire, la justice de leur condamnation est restée un des problèmes dont la solution manquera toujours, faute de données suffisantes. »
 
Notes bas de page 129
(1) On trouve aux Archives nationales, J.356, plusieurs des procurations données à ce sujet par différentes villes.
(2) Léopold Limayac, Etude sur le moyen âge, Hist. De la commune de Castelnau, Cahors, Girma, 1885, p.182.

Notes bas de page 130
(2) Archives nationales, J.415 c., n°217. - Voir le n° IX des Pièces justificatives.
 
Fin d’une Tradition
locale à Rocamadour

 
Notons que les trois cartes postales que nous avons étudiées précédemment ne sont en aucun cas des sources historiques, mais elles appartiennent indéniablement à l’histoire de Rocamadour et en cela elles nous apportent leur témoignage. Nous venons, grâce à ces témoins du passé du XXe siècle, d’assister à la mort d’une tradition locale sur la commune de Rocamadour.
 
La tradition, c’est la transmission de faits historiques, de légendes, de doctrines (religieuses, morales ou politiques), d’opinions, de coutumes, d’usages,…
 
L’Ordre du Temple n’est pas, nous venons de le voir, une légende et les Templiers ont bien existé et foulé le sol du Quercy et de Rocamadour.
 
Les biens des Templiers furent redistribués entre la royauté et papauté après leur procès. La gestion de leurs bâtiments, commanderies et chapelles furent confiées aux Hospitaliers.
 
En faisant mourir une tradition locale basée sur des faits historiques, la commune de Rocamadour a, sept siècles plus tard et pour la seconde fois, trahi l’Ordre du Temple et la mémoire des Templiers.
 
Quoi qu’il en soit, Rocamadour ne peut pas réécrire l’Histoire. Une histoire nationale devenue internationale avec le procès des Templiers en France.
 
Revenons à ce propos sur l’ambiguïté introduite à la ligne "GESTION" sur le panneau d’information touristique et historique scellé sur le mur qui entoure l’espace de la chapelle (des Templiers) à l’Hospitalet :
 
ORDRES HOSPITALIERS (Ordre des Chevaliers du Temple et Ordre de Saint-Jean de Jérusalem).
 
Cette impardonnable erreur historique n’est pas sans conséquences fâcheuses dans l’esprit des personnes qui lisent les panneaux d’informations historiques à Rocamadour.
 
Je laisse aux descendants des Templiers (s’il en reste) et des Hospitaliers, le soin d’apprécier cette grossière confusion entre les deux ordres.
 
Il serait temps que les "spécialistes du site" et de la "période concernée" remettent un peu d’ "Ordre" dans toute cette "Histoire".

 
Pour terminer avec la chapelle et l’hôpital qui se trouvent à l’Hospitalet (7) :
 
La chapelle de l’Hospitalet a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du 23 février 1912 et classée le 30 août 1993 avec la référence PA00095199 sous le nom de « Église du hameau de l’Hospitalet » (*).
 
L’hôpital (dédié à Saint-Jean-Baptiste), dont il ne reste que les ruines, est inscrit aux monuments historiques par arrêté du 3 mai 1974 et classé le 30 août 1993 avec la référence PA0095201 sous le nom de « ruines de l’ancien Hôpital » (**).
 
La « Chapelle Saint-Jean-Baptiste » est celle qui se trouve sur le parvis des églises à l’intérieur de la cité religieuse de Rocamadour. Référence PA46000010, inscrite aux monuments historiques en 1999 (***).
 
La présence du gisant de Jean de Vallon inhumé en 1518 dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste indique qu’il s’agit d’une ancienne chapelle funéraire. Jean de Valon (1440-1518) était chevalier de Saint Jean de Jérusalem, commandeur de Bordeaux (8), puis commandeur d’Assier de Cras et de Bastit (9) p.81 et 84. Ces deux dernières étaient avant la dissolution de l’Ordre du Temple, d’anciennes commanderies Templières comme nous allons le voir.
 
Les Commanderies
autour de Rocamadour

 
Plusieurs commanderies templières sont attestées dès le début du XIIe siècle dans la région du Lot et proche de Rocamadour. Jean Rocacher cite (p.418) : « La commanderie du Bastit du Causse entre Labastide-Murat et Gramat, les commanderies de Cras près de Vers, la Pomarède près de Peyrilles. Ces commanderies furent unies à celle du Bastit qui avait des possessions dans Nord du Quercy, dans la vallée de la Dordogne et en Rouergue. De ce fait, les Templiers (puis, au XIVe siècle, les Hospitaliers) furent en procès à plusieurs reprises avec les Cisterciens d’Obazine qui avoisinaient leurs possessions ».
 
Il faut ajouter aux commanderies proches de Rocamadour celle de Soulomès qui fait corps avec l’église du village.
 
Jacques Juillet écrit dans « Templiers et Hospitaliers en Quercy » (10), (p.54) : « Ainsi le Haut Quercy devint une terre de prédilection par le haut lieu de Rocamadour où rois, princes, prélats, clercs et manants venaient prier la Très Sainte Mère dès le XIIe siècle et où furent fondées cinq commanderies du Temple, trois de l’Hôpital...  »
Il cite (p.59) « Le Bastit du Causse, Sainte-Marie de Cahors, Durbans, Soulomès et Cras » pour les commanderies de l’Ordre du Temple et « La Tronquière, Espédaillac et Assier » pour les commanderies de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem.
 
 
La Commanderie
et l’église de Soulomès

 
Il est à regretter que rien ne soit entrepris pour sauver la commanderie Templière de Soulomès du naufrage auquel on semble vouloir sciemment la destiner.


Fig.7 Commanderie des Templiers à Soulomès érigée vers 1160 (Photo Charly Senet 2013)

 
La Commanderie Templière et l’église attenante à Soulomès, sont liées par les mêmes liens de la pierre depuis huit siècles. S’y prendrions-nous autrement si on voulait briser l’union sacrée de ces deux inséparables édifices religieux en faisant disparaître le plus gênant et le plus encombrant des deux ?
 
Si les restaurations des Monuments Historiques religieux s’avèrent nécessaires et indispensables pour leurs survies, il n’en demeure pas moins qu’elles ont souvent servi de prétexte à certaines personnes qui agissent dans l’ombre pour faire disparaître des témoins gênants.
Les travaux engagés en 2013 dans l’église de Soulomès dédiée à Sainte Marie- Madeleine, pour la mise en sécurité du chœur de l’église (11) ont nécessité le déplacement du maître autel afin de pouvoir loger les bois d’étayage sous la voûte, le temps des travaux de consolidation de la structure.


Fig.8 Chœur de l’église de Soulomès (Ch. Senet 2014)

    
 
La sobriété de la table d’autel actuelle placée pour célébrer les offices religieux le temps des travaux, ne doit pas nous faire oublier l’ancien maître autel provisoirement remisé dans la chapelle latérale (à gauche sur la photo).


Fig.9 Symbole égyptien au centre du maître autel à l’intérieur de l’église de Soulomès (Photo Charly Senet 2011)

Le maître autel est décoré en son centre d’un motif d’inspiration de l’Égypte antique (12) en relation directe avec les sculptures sur la falaise de Rocamadour que j’étudie depuis 2011.
 
J’attire l’attention des intéressés afin qu’ils se montrent vigilants... Il serait regrettable de laisser le maître autel de l’église de Soulomès, rejoindre la liste des nombreux témoins du passé gênants qui ont mystérieusement disparu au cours des siècles et continu malheureusement de disparaître encore aujourd’hui à chaque restauration.
 
 
« Vers le sud, Le Bastit pouvait s’appuyer sur deux commanderies : Soulomès et Cras. Fondée vers 1160, Soulomès ne prit de l’importance qu’avec les Hospitaliers, à partir de 1315. Elle comprenait un château (aujourd’hui , le presbytère), la métairie de Lomède et une église, dédiée à sainte Marie-Madeleine, rebâtie aux XIVe et XVe siècles. Elle recèle des fresques du XVIe siècle, dont l’,une représente un chevalier de Malte, et un bénitier sculpté d’une croix pattée, datant des Templiers » (13).

 
Les attributions contradictoires de la commanderie de Soulomès tantôt à l’Ordre du Temple et tantôt à l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem ne datent pas d’aujourd’hui. Certaines contestations remontent dès l’origine de la création de l’Ordre du Temple. La progression fulgurante des biens des Templiers née des donations, n’étaient pas toujours du goût des héritiers comme des envieux. L’Ordre du Temple dû faire face à de nombreux conflits et litiges juridiques. Il n’est donc pas étonnant de voir que la Commanderie comme l’église de Soulomès n’échappent pas à ces désaccords qui persisteront tant que les preuves n’auront pas été formellement établies.



    


Fig.10 Croix pattée des Templiers sculptée sur le bénitier dans l’église de Soulomès - Charly Senet 2014

 
Les biens des Templiers
et de l’Ordre du Temple dans le Lot

 
Dès le début de la création de l’Ordre du Temple, les domaines templiers se constituèrent à partir de donations. Parmi les généreux donateurs se trouvaient des souverains, des seigneurs, des religieux, la petite noblesse pour la grande majorité et des hobereaux. Puis l’Ordre du Temple fit rapidement de nombreuses acquisitions afin d’accroître son patrimoine qu’il géra avec une extrême rigueur et qu’il sut faire fructifier au point de faire naître des jalousies et des conflits juridiques. Jacques Dubourg écrit dans « Les Templiers dans le Sud-Ouest » (14) :
 
p.46 : « Dans le Quercy, à Cahors, la commanderie naquit grâce aux comtes de Vayrols. Quant à la maison du Bastit, elle fut dotée par les seigneurs locaux de Béduer, de Gramat et de Gourdon. ».
 
pp.50-51 : « Ils étaient généralement (les dons) constitués par des bois, des pâturages, des droits divers, des cens (*), des dîmes (**), mais il y avait aussi souvent, dans le Lot, les hommes et les femmes travaillant sur les terres. Ceux-ci étaient donnés au même titre que les immeubles.
 
(*) le cens : est une redevance annuelle due par le tenancier au seigneur. (Pesant sur la censive, le cens était en principe fixe et perpétuel et pouvait être en argent ou en nature.) [définition du Larousse]
(**) la dîme : est une fraction variable, en principe dixième partie, des produits de la terre et de l’élevage versée à l’Église, abolie en 1789. [définition du Larousse]
 
p.61 : « des différends intervinrent avec les parents de donateurs, avec d’autres seigneurs, des voisins et même avec des autorités religieuses. ».
Plusieurs cas se sont présentés dans le Quercy, et pour ne citer que l’exemple de la commanderie du Bastit :
« En 1275, Rodolphe, commandeur des Templiers du Bastit, eut des démêlés avec les habitants de Gramat qui contestaient ses droits sur certains pâturages. Un compromis fut trouvé et accepté par les deux parties.  ».
 
p.63 : « Les différends avec les autorités religieuses concernaient davantage les dîmes que les Templiers ne voulaient pas s’acquitter auprès des moines. Dans le Quercy, on assista à quelques litiges, notamment à Montricoux.  »
 
 
La carte ci-dessous fig.11, est une illustration extraite de l’ouvrage « Les Templiers dans le Lot par Jean-Luc Alias » (15). Elle montre très clairement la présence templière et le patrimoine de l’Ordre du Temple dans tout le département du Lot et particulièrement « à » et «  autour » de Rocamadour.


Fig.11 « Les Templiers dans le Lot par Jean-Luc Alias » Illustration p.7

 
[14] p.33 : « A l’est du Bastit, proche d’un antique site de l’âge du fer, la commanderie de Durbans, fondée vers 1160, est attribuée parfois aux Templiers, parfois aux Hospitaliers selon les documents contradictoires. Son siège se situait au château de la Salle.
La Templerie de Durbans possédait trois métairies : la Clède, Flaguebens, et la forêt de Tartabelle.
Philippe Desjeux dit que Tartabelle était constituée d’une maison de métayers de deux granges et d’étables, où on élevait des porcs, des vaches et des brebis, et cette forêt très étendue et presque impénétrable à l’époque.
[14] p.34 : De ces bâtiments il ne reste que les traces de la grange, transformée au fil des ans et sur lesquelles a été construit le manoir. Toute cette terre, jusqu’à Rocamadour, appartenait aux Templiers
. ».

Croix de l’ordre du temple
C’est en prenant un peu de hauteur pour se rapprocher de DIEU que l’on peut découvrir la croix pattée rouge représentée à l’intérieur d’un cercle blanc dans un des secteurs engazonnés du jardin à l’intérieur de l’enceinte du château de Rocamadour. Un des derniers symboles témoignant de la présence des Templiers à Rocamadour au XIIIe siècle et un probable signe de repentance de leurs détracteurs.
 


Copyright © Charly Senet 2014 - Implantation de la Croix de l’ordre du temple dans le parterre fleuri du parc du château

 


© Charly Senet 2014 - Croix de l’ordre du temple

   
« L’Ordre comprenait les chevaliers qui devaient tous être nobles, les sergents pris dans la bourgeoisie, écuyers ou intendants, les clercs qui servaient de chapelains. Tous prononçaient les trois vœux monastiques ; ils devaient avoir des armes solides, mais dépourvues de tout ornement ou de dorure ; sur leur haubert de mailles flottait un manteau d’uniforme, blanc pour les chevaliers, noir pour les sergents.
Le pape Eugène III (*) y ajouta la croix rouge, tandis que les Hospitaliers avaient la croix blanche  »
.
 
René Grousset (5) « Histoire des croisades » (6) Tome I. p.577.
 
(*) Eugène III est né près de Pise à une date inconnue et mort le 8 juillet 1153 à Tivoli. Il fut pape de 1145 à 1153. (Encyclopedia Universalis)
 
 
L’ordre du Temple
 
L’ordre du Temple fut dissous par le pape Clément V le 13 mars 1312. Les Templiers n’étaient plus en odeur de Sainteté au sein de l’Église catholique et après avoir été les victimes de la lutte entre le gouvernement de l’Église catholique et le roi de France Philippe le Bel, les Templiers connurent une fin tragique dont nous n’aborderons pas ici.
 
Il est surprenant en revanche de constater, alors que beaucoup de communes en France sont fiers d’avoir hébergé des Templiers dans leur région, que la commune de Rocamadour fasse, comme pour la falaise, beaucoup d’efforts pour effacer toute trace de leur passé. Nous avons vu plus haut que leur présence était très importante dans la région et autour de Rocamadour particulièrement. C’est d’autant plus surprenant que la commune ne peut ignorer que non loin de la mairie, juste au pied de la Basilique Saint Sauveur, se trouve une grotte où les Templiers venaient attacher leurs chevaux et mettre à l’abri leurs montures. Un endroit jalousement gardé par une poignée de personnes de Rocamadour.
 


Copyright © Charly Senet 2014 - Grotte des Templiers

 
Lorsque les cartes postales
réveillent l’histoire

 
Après l’invention de la photographie vers 1830, l’apparition de la carte postale en 1873 lui donnera une impulsion inattendue et elle fournira l’occasion aux photographes d’exercer tout leur talent.
 
Dès le début des années 1900, les cartes postales illustrées connaissent un succès grandissant et la diversité des sujets traités les appelle progressivement à devenir la mémoire de nos villes et de nos villages, ainsi qu’objet de collection.
 
Les cartes postales anciennes
source d’information pour le XXe siècle
 
Témoins privilégiés de l’évolution de nos modes de vie et de transformation de notre environnement; les cartes postales anciennes sont particulièrement appréciées pour leur source d’information sur les différentes époques qui ont traversé et marqué le XXe siècle, même si elles ne sont pas toujours de très bonne qualité à cause des procédés employés.
 
Ces précieuses archives du passé appartenant désormais à notre patrimoine historique et culturel, ont depuis quelques années fait leur entrée dans les archives municipales de certaines régions.
 
Sauf pour des évènements particuliers, il n’est pas toujours permis de donner avec précision la date de la prise de vue d’une carte postale. En contrepartie, son évolution au cours des années (espace occupé par l’image au verso, division au recto (dos de la carte), format (9x14 cm) puis (10,5x15 cm), face glacée, bords dentelés, couleur,...), date de correspondance, date d’oblitération, prix du timbre,... sont autant d’indices qui permettent de définir assez fidèlement l’époque qui la concerne.
 
Au fil de mes acquisitions cartophiles et selon leur valeur informative, j’apporterai leur témoignage.
 
Charly SENET











Bibliographie et notes
 


(1) ROCAMADOUR et son pèlerinage Etude Historique et Archéologique Jean Rocacher Tome 1  & Tome 2.
Préface de Marcel Durliat. Privat Association « Les Amis de Rocamadour » 1979. Exemplaire numéroté
Le Tome 2 regroupe les documents graphiques et photographiques anciens
 
Jean Rocacher (1928-2008). Né en 1928 à Tulle, diplômé de théologie. Membre titulaire en 1983 à la Société Archéologique du Midi de la France (S.A.M.F) et membre de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres. »
 
Pour en savoir plus sur  Jean Rocacher
 
(2) Ernest Rupin  ROC-AMADOUR. Étude historique et archéologique. Préface de M. le Cte Robert de LASTERYRIE, Membre de l’Institut. PARIS, Librairie G. BARANGER Fils, 5, Rue des Saints-Pères, 5. 1904. Édition originale 416 p.
 
    Rocamadour, Étude historique et archéologique Ernest Rupin. Le Livre d’histoire. Monographie des villes et villages de France. Préface de M. le comte Robert de Lasteyrie, Membre de l’Institut, (2001) Fac-similé de l’édition originale qui parut en 1904, 416 p. 1ère réédition. Exemplaire numéroté.
 
Ernest Rupin (1845-1909). Né à Brive le 6 mai 1845. Archéologue, historien de l’art et historien local.
 
Pour en savoir plus sur  Ernest Rupin
 
(3) Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem. Tome I. 1095-1130. L’anarchie musulmane. René Grousset de l’Académie française  » tempus, collection des éditions Perrin. Plon, 1934 et Perrin, 1991 et 2006 pour la présente.
 
René Grousset (1885-1952) est né à Aubais (Gard), le 5 septembre 1885. Professeur d’histoire et de géographie à l’école des Langues orientales, conservateur des musées Cernuschi et Guimet... René Grousset est l’auteur de nombreux ouvrages sur les civilisations de l’Orient et Extrême-Orient...
 
Pour en savoir plus sur  René Grousset
 
(4) Les Templiers- Les archives secrètes du Vatican. Jacques Rolland 2008, Editions Trajectoire - Collection j’ai lu 2013 : Compte-rendu des interrogatoires des Templiers (pp.185-223)
 
(5) Histoire de la France. Des origines à nos jours sous la direction de Georges Duby de l’Académie Française  Larousse 1999 (p.290)
 
(6) Guillaume Lacoste - Histoire générale de la province du Quercy publiée par les soins de MM L. Combardieu et F. Cangardel Archivistes bibliothécaires Tome II. CAHORS - J. GIRMA. Libraire-éditeur Boulevard L. Gambetta M DCCC LXXXIV (p. 439)
 
(7) Monuments Historiques sur Rocamadour : http://www.annuaire-mairie.fr/monument-historique-rocamadour.html
 
    (*) Eglise du hameau de l'Hospitalet :
    http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00095199
 
    (**) Ruines de l'ancien hôpital :
    http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00095201
 
    (***) Chapelle baptismale Saint-Jean-Baptiste :
    http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA46000010
 
(8) Ernest Rupin  ROC-AMADOUR. Étude historique et archéologique. Préface de M. le Cte Robert de LASTERYRIE, Membre de l’Institut. PARIS, Librairie G. BARANGER Fils, 5, Rue des Saints-Pères, 5. 1904. Édition originale 416 p.
 
p.158 : « Un peu plus tard, en 1516, noble de Valon, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jésuralem, commandeur de Bordeaux, fonda avec l’autorisation du pape, la chapelle Saint-Jean-Baptiste, à Rocamadour...  »
 
p.300 : « il manifesta le désir d’être enseveli, à Rocamadour, dans la chapelle Saint-Jean- Baptiste pour laquelle il constitua une rente de 500 livres. Son désir fut exécuté. On lui érigea un magnifique mausolée... »
 
Chronique d’histoire régionale LOT (QUERCY) Bulletin de la Société des études du Lot. Tome LV, 1934 (p.596). En ligne sur persee : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1935_num_21_93_2713
 
(9) Templiers et Hospitaliers en Quercy Commanderies et prieurés sur le chemin de Notre-Dame de Rocamadour. Jacques Juillet. Éditions Le Mercure Dauphinois, 2010. 3ème édition complétée.
Préface de L’Ambassadeur Bailli Comte Géraud de Pierredon. Président de la Société de l’Histoire et du Patrimoine de l’Ordre de Malte. Paris, septembre 1997
.
 
(p.81) : « Gisant de Jean de Valon, sur son tombeau en la chapelle Saint-Jean-Baptiste à Rocamadour. Compagnon et ami de Pierre d’Aubusson, il participa à la défense de Rhodes où il fut blessé, puis devint commandeur d’Assier, de Cras et du Bastit (1497-1516) ».
 
(10) Templiers et Hospitaliers en Quercy Commanderies et prieurés sur le chemin de Notre-Dame de Rocamadour. Jacques Juillet. Éditions Le Mercure Dauphinois, 2010. 3ème édition complétée.
 
(p.59) : « Au début du XIVe siècle, après la dissolution de l’Ordre du Temple, elles furent regroupées en trois, relevant du Grand Prieuré de Saint-Gilles de l’Ordre des Hospitaliers : Le Bastit du Causse, La Tronquiè et Durbans ».
 
 
Jacques Juillet (1918-2011). Né le 24 février 1918 à Saint-Flour dans le Cantal. Carrière politique, Préfet, Écrivain. Membre de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’Ordre de Malte. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le Quercy et sur Rocamadour dont : Templiers et Hospitaliers en Quercy Commanderies et prieurés sur le chemin de Notre-Dame de Rocamadour, 1997 et 2010  - Rocamadour, symboles et histoire, 2005
 
Pour en savoir plus sur  Jacques Juillet
 
(11) Articles parus dans  « La Dépêche du Midi  » en janvier et novembre 2014 concernant les travaux de restaurations de l’église de Soulomès :.
 
 « Soulomès. Une étude pour poursuivre le chantier de l’église ». Article paru dans  « La Dépêche du Midi » le 29 01 2014.
href=http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/29/1805724-soulomes-une-etude-pour-poursuivre-le-chantier-de-l-eglise.html
 
 « L’église, objet des attentions ». Article paru dans  « La Dépêche du Midi » le 26 11 2014.
href=http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/26/1998878-l-eglise-objet-des-attentions.html
 
(12) Angélus par Charly Senet. Édité et publié par l’auteur. Mars 2011. Maître autel de l’église de Soulomès (pp.191-193).
 
 
(13) Jean-Luc Aubarbier. La France des Templiers, Sites, histoire et légendes. Éditions Sud Ouest 2007
 
Passionné par la philosophie et l’histoire des religions, Jean-Luc Aubarbier, écrivain, romancier et chroniqueur littéraire, est également libraire au cœur de la cité médiévale de Sarlat, en Périgord.
 
Pour en savoir plus sur Jean-Luc Aubarbier et ses ouvrages, visitez son site http://www.aubarbier.fr/" consulté le 10/02/2015
 
(14) Les Templiers dans le Sud-Ouest. Jacques Dubourg Éditions Sud Ouest 2001
 
Description :
Au cours des XIIe et XIIIe siècles, de nombreuses commanderies templières se sont implantées dans le Sud-Ouest de la France. De la Saintonge aux Pyrénées, de la Guyenne au Languedoc, elles sont nées grâce aux généreuses donations de la noblesse locale et des grands de ce monde. Prenant pour la plupart la forme d’établissements ruraux mais respectant l’organisation hiérarchique et la règle templières, elles ont acquis une importance exceptionnelle, telles celles de La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Cahors, Rodez, Vaour ou Montsauns. Mais après une ère de grande prospérité, elles ont commencé à faire l’objet de dénigrements. Leurs membres, accusés d’hérésie et de bien d’autres maux, ont été arrêtés en 1307 sur l’ordre de Philippe le Bel, puis ont subi de rudes interrogatoires prescrits par le pape Clément V. Plusieurs d’entre eux, comme Geoffroy de Gonneville, Géraud de Causse, Renaud et Pierre de Tayac ou Bernard de Casals ont fait alors d’étonnantes déclarations. Ils ont avoué avoir renié le Christ, donné à d’autres Templiers des baisers sacrilèges, avoir adoré le personnage de «Baphomet» ... Ces aveux, le plus souvent obtenus sous la torture, soulèvent encore de nos jours bien des questions auxquelles ce livre s’efforce de répondre. Illustré de gravures et de photographies, il présente en outre les vestiges des établissements templiers du Sud-Ouest de la France.
 
Jacques Dubourg est né à BAZAS, en Gironde, en 1930. Il a réussi avec succès le concours de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Spécialiste de l’histoire régionale, il est l’auteur de nombreux ouvrages parus aux Éditions Sud Ouest : Histoire des bastides d’Aquitaine, de Midi-Pyrérénées, du Lot-et-garonne, du Périgord, d’Armagnac et Énigmes de l’architecture dans le Sud-Ouest.
 
Pour en savoir plus sur Jacques Dubourg et ses ouvrages, visitez son site http://dubourgj.free.fr/" consulté le 16/01/2015
 
(15) « Les Templiers dans le Lot, un voyage au cœur du Quercy. Jean-Luc Alias. » Pascal Galodé éditeurs. Octobre 2013.
 
Description :
Les Templiers s’installèrent dans le Lot vers 1153 en créant d’abord leur maison cheftaine du Quercy au Bastit-du-Causse, en plein Causse de Gramat.
Elle s’appuyait, au Sud, sur deux commanderies : Soulomès, fondée vers 1160, et Cras, créée en 1200 ; à l’Est sur celle de Durbans (fondée en 1160) et au Nord, sur celle de Martel.
À Figeac, une commanderie existait hors les murs, en 1187, et dépendait de la commanderie de Cahors, fondée en 1190 dans le quartier des Badernes.
Quant à la commanderie de La Tronquière, créée vers 1250, certains des historiens lui attribuent une origine templière et d’autres une formation hospitalière.
À la frontière du Lot et du Tarn-et-Garonne l’importante commanderie templière de Lacapelle-Livron fut fondée à la fin du XIIe siècle : elle possédait de nombreuses dépendances dans l’actuel département du Lot, en particulier &agarve; Carnac et à Trébaix, au sud-ouest de Cahors.
Toutes les commanderies étaient au centre d’un réseau plus ou moins étendu de maisons fortes, de métairies, de chapelles , de prieurés, d’hôpitaux, de léproseries, de droits et de rentes divers, le tout constituant un important patrimoine.

 
Jean-Luc Alias. De formation supérieure en gestion comptable des entreprises, historien et ex-directeur de publication des revues Templarium, Le Médiéviste Magazine, Terres Celtiques et Terres Cathares, Jean-Luc Alias a rédigé plusieurs articles sur le sujet et le Moyen-âge en général. Auteur aussi des livres Acta Templarorium et L’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, il a participé à l’élaboration du livre de Monique Sieuzac Templiers et Hospitaliers dans le Lot-et-Garonne. Actuellement, l’auteur poursuit son travail prosopographique des Templiers : une étude d’environ 1000 pages, et quinze ans de recherches.
 




Charly Senet Auteur du livre Angélus
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Dépôt:  Étude Notariale 2010 - Académie des Sciences Paris 2011, 2012
Dépôt Étude archéologique Académie des Sciences Paris:  1er et 2e sem 2012, 2014